Ce qui suit est extrait des programmes de mathématiques pour les différents niveaux, disponibles sur le site éduscol du Ministère de l'Éducation Nationale et de la Jeunesse (au 1er septembre 2020). Pour les cycles 2, 3, 4, les têtes de chapitre sont celles des Repères Annuels de Progression. Pour les classes de seconde, première et terminale, les paragraphes intitulés Histoire des Mathématiques ont été extraits des programmes en vigueur. L'objectif est de relier les programmes au contenu de ce site.
La notion apparemment familière de nombre ne va pas de soi. Deux exemples : la crise provoquée par la découverte des irrationnels chez les mathématiciens grecs Scandale des irrationnelles, la différence entre « nombres réels » et « nombres de la calculatrice » Victoire du système décimal. Il s'agit également de souligner le gain en efficacité et en généralité qu'apporte le calcul littéral Notations algébriques Algèbre indienne Al-Khwarizmi et l'algèbre, en expliquant qu'une grande partie des mathématiques n'a pu se développer qu'une fois ce formalisme stabilisé au cours des siècles. Il est possible d'étudier des textes anciens d'auteurs tels que Diophante Arithmétiques de Diophante, Euclide Éléments d'Euclide et enseignement, Al-Khwarizmi Al-Khwarizmi et l'algèbre, Fibonacci Fibonacci et l'arithmétique, Viète Viète, cryptographie et algèbre, Fermat Fermat et l'arithmétique Optimisation selon Fermat, Descartes Descartes, Fermat et les coordonnées Tourbillons de Descartes et mettre en évidence leurs aspects algorithmiques.
Les progrès apportés par la « méthode des coordonnées » de Descartes Coniques d'Apollonius Descartes, Fermat et les coordonnées, puis par la notion de vecteur Grassmann et les vecteurs, permettent de relier efficacement géométrie, physique et calcul. On pourra évoquer les mathématiques grecques Éléments d'Euclide et enseignement, en mettant en évidence le rôle central de la géométrie dans la naissance de l'idée de démonstration Lunules d'Hippocrate Le tangram d'Archimède ainsi que le faible développement de l'algèbre sous l'Antiquité Algèbre et géométrie en Mésopotamie Arithmétiques de Diophante, en partie dû à l'appui systématique sur la géométrie.
On peut évoquer la très lente élaboration de la notion de fonction Oresme et la représentation des fonctions, depuis l'Antiquité Astronomie mésopotamienne jusqu'à la codification actuelle par Dirichlet, en mettant en évidence quelques étapes importantes : Newton Newton et l'analyse infinitésimale, Leibniz Newton contre Leibniz, Euler Euler et l'analyse. On souligne alors l'importance de la notation algébrique Cordes vibrantes.
L'histoire des probabilités fournit un cadre pour dégager les éléments de la mathématisation du hasard. Un exemple est le problème des partis Probabilités et problème des partis, dit aussi du chevalier de Méré, l'échange de lettres entre Pascal et Fermat sur ce point puis les travaux de Pascal, Fermat et Huygens qui en découlent. Le problème du duc de Toscane Probabilités et jeux de dés ou les travaux de Leibniz sur le jeu de dés peuvent aussi être évoqués.
Bien avant de faire l'objet d'une étude formalisée, les suites
apparaissent dans deux types de situations :
l'approximation de nombres réels (encadrement de pi par
Archimède
Pi avant Archimède,
calcul de la racine carrée chez Héron
d'Alexandrie
Calculs de racines)
et les
problèmes de comptage (les lapins de
Fibonacci
Fibonacci et l'arithmétique, etc.).
Les problèmes décrits dans les livres de Fibonacci, ou chez les savants
arabes qui le précèdent, se modélisent avec des suites. Oresme calcule
des sommes de termes de suites géométriques au
XIVe
siècle
Paradoxes de Zénon et séries géométriques
Napier et les logarithmes.
On trouve chez Diophante
Arithmétiques de Diophante, puis chez
Al-Khwarizmi
Al-Khwarizmi et l'algèbre,
des méthodes de résolutions d'équations du second
degré
Algèbre et géométrie en Mésopotamie.
Le travail novateur
d'Al-Khwarizmi reste en partie tributaire de la tradition
(utilisation de considérations géométriques équivalentes à la forme
canonique) et de l'état alors embryonnaire de la notation algébrique,
ainsi que de l'absence des nombres négatifs. Les méthodes actuelles
sont un aboutissement de ce long cheminement vers un formalisme
efficace et
concis
Notations algébriques
Algebre de Bombelli
Stevin, Girard et l'algèbre avant Descartes
Harriot entre Viète et Descartes.
Le calcul différentiel s'est imposé par sa capacité à donner des
solutions simples à des problèmes nombreux d'origines variées
(cinématique, mécanique, géométrie, optimisation). Le développement
d'un calcul des variations chez Leibniz et Newton se fonde sur
l'hypothèse que les phénomènes naturels évoluent linéairement
quand on leur applique des petites variations. Leurs approches
partent de notions intuitives mais floues d'infiniment
petit
Newton et l'analyse infinitésimale
Newton contre Leibniz.
Ce n'est que très progressivement que les notions de limites
et de différentielles
Les Bernoulli et l'analyse
Oppositions au calcul différentiel,
qui en fondent l'exposé actuel, ont été
clarifiées au XIXe
siècle
Bolzano, Cauchy et la rigueur.
La notation exponentielle et les fonctions exponentielles
apparaissent vers la fin du XVIIe
siècle
Euler contre Voltaire,
procédant d'une volonté de traiter des phénomènes de croissance
comparables à ceux des intérêts composés. La modélisation de ces
situations fait naturellement apparaître la caractérisation de la
fonction exponentielle comme seule fonction vérifiant l'équation
différentielle y'=y et la condition initiale y(0)=1.
La trigonométrie a été utilisée chez les
Anciens
Théorème d'al-Kashi
Premières tables trigonométriques
Des cordes à la sinusoïde
dans des problèmes
de natures diverses (géométrie, géographie, astronomie). Elle est à
l'époque fondée sur la fonction
corde
Histoire du zéro
Premières tables trigonométriques,
d'un maniement bien moins
facile que les fonctions sinus et cosinus
Des cordes à la sinusoïde
de la présentation actuelle.
La notion de vecteur était implicite en mécanique depuis
Galilée
Théorème de Merton et mouvement accéléré mais
a mis longtemps à prendre sa forme actuelle. On observe un lien entre
analyse et géométrie en étudiant la façon dont la notion de vecteur
apparaît chez
Leibniz
Logique de Leibniz
au cours de ses recherches sur l'élaboration
d'un calcul des variations. Le XIXe siècle
voit l'élaboration conjointe de ce qui deviendra le produit scalaire
et de la notion de travail en
physique
Grassmann et les vecteurs.
Le calcul vectoriel et le produit scalaire donnent une approche de la
géométrie différente de celle des Anciens, avec l'avantage de combiner
vision géométrique et
calcul
Hamilton et les quaternions.
Les cercles font partie des plus vieux objets mathématiques Pi avant Archimède. La caractérisation du cercle de diamètre AB comme ensemble des points M tels que le triangle AMB soit rectangle en M semble remonter à Thalès Théorème de Thalès et applications. Mais ce n'est qu'au XVIIe siècle que Descartes élabore la méthode des coordonnées Descartes, Fermat et les coordonnées et écrit l'équation d'un cercle en repère orthonormé.
Les probabilités conditionnelles peuvent être l'objet d'un travail
historique en anglais; elles apparaissent en effet dans des travaux de
Bayes
Statistique judiciaire
et de
Moivre
De Moivre et les probabilités, écrits en
anglais au XVIIIe
siècle, même si c'est
Laplace
Laplace et les probabilités
qui en a élaboré la notion. Les questions
traitées par ces auteurs peuvent parfois surprendre (exemple : quelle
est la probabilité que le soleil se lève demain, sachant qu'il s'est levé
depuis le commencement du monde ?) ; néanmoins, les probabilités
conditionnelles sont omniprésentes dans la vie courante et leur
utilisation inappropriée mène facilement à de fausses affirmations.
L'histoire des probabilités contribue à la réflexion sur la codification
d'une théorie scientifique. On peut considérer que les origines du
« calcul des probabilités » remontent au
XVIIe siècle.
Pascal, Huygens
Probabilités et problème des partis,
Moivre
De Moivre et les probabilités,
Bernoulli
Statistique littéraire et loi des grands nombres,
Euler, d'Alembert
Paradoxe de Saint-Pétersbourg
appliquent les notions de variable aléatoire
et d'espérance à des problèmes issus de questions liées aux jeux, aux
assurances et à
l'astronomie
Loi de Gauss, statistique et astronomie
Problème des trois corps.
Ce n'est que vers 1930 que la description actuelle, en termes d'univers,
s'est imposée. Elle permet une formalisation souple dans laquelle
l'univers joue le rôle de « source d'aléas » .
La notion de variable aléatoire, présente sans définition précise
depuis l'origine de la discipline, apparaît alors comme une fonction
définie sur l'univers.
De nombreux textes témoignent d'une préoccupation algorithmique au long de l'Histoire Recettes, algorithmes et mathématiques. Lorsqu'un texte historique a une visée algorithmique Arithmétique en Égypte Calculs de racines Triangle de Pascal Cheminement du mot algorithme Comput pascal transformer les méthodes qu'il présente en un algorithme, voire en un programme, ou inversement, est l'occasion de travailler des changements de registre qui donnent du sens au formalisme mathématique.
Comme toute connaissance scientifique et technique, les concepts de l'informatique ont une histoire et ont été forgés par des personnes. Les algorithmes sont présents dès l'Antiquité Recettes, algorithmes et mathématiques Cheminement du mot algorithme, les machines à calculer apparaissent progressivement au XVIIe siècle Cylindre à picots Machines à calculer Automates de Vaucanson Calcul analogique, les sciences de l'information sont fondées au XIXe siècle Babbage et l'invention de l'ordinateur La vision d'Ada Lovelace, mais c'est en 1936 qu'apparaît le concept de machine universelle Leibniz, précurseur de l'informatique, capable d'exécuter tous les algorithmes, et que les notions de machine, algorithme, langage et information sont pensées comme un tout cohérent Torres y Quevedo entre Babbage et Turing Intelligence artificielle. Les premiers ordinateurs ont été construits en 1948 Premiers ordinateurs Calcul au début des ordinateurs et leur puissance a ensuite évolué exponentiellement. Parallèlement, les ordinateurs se sont diversifiés dans leur taille, leur forme et leur emploi : téléphones, tablettes, montres connectées, ordinateurs personnels, serveurs, fermes de calcul, méga-ordinateurs. Le réseau internet, développé depuis 1969, relie aujourd'hui ordinateurs et objets connectés.
Véritable porte d'entrée sur l'infini L'infini mathématique, le raisonnement par récurrence Induction et récurrence a été formalisé comme principe de raisonnement par Pascal, et surtout par Peano Symbolisme et axiomes de Peano et ses collaborateurs et avait été anticipé comme mode de démonstration par les mathématiciens anciens (nombres latéraux et diagonaux Pythagore : religion et arithmétique), médiévaux (al-Karaji, As-Samawal, Fibonacci) et renaissants (Maurolico).
Des propriétés arithmétiques du Triangle de Pascal Triangle de Pascal étaient présentes dans les travaux combinatoires des mathématiques indiennes Poètes et mathématiciens en Inde et chinoises. La combinatoire Combinatoire d'un vers latin était un objet de prédilection des récréations mathématiques dès l'Antiquité Énigmes algébriques et fausse position et est encore présente chez des arithméticiens du XIXe siècle (Lucas, Delannoy, Laisant Mathématiques amusantes, selon Lucas et Laisant). Il est par ailleurs pertinent de souligner le développement récent des « mathématiques discrètes », motivé notamment par l'informatique et l'intelligence artificielle Intelligence artificielle .
Les concepts sous-jacents à la notion de vecteur Grassmann et les vecteurs apparaissent comme modèles physiques dynamiques longtemps avant leur formalisation. On trouve un concept de force et la composition des forces chez Newton; ces notions, comme celles de vitesse, sont présentes dans le calcul géométrique de Leibniz.
Au XIXe siècle, la notion de vecteur va émerger comme objet algébrique et géométrique, comme transformation ou comme outil de repérage. Hamilton construit les vecteurs par une approche algébrique Hamilton et les quaternions. Dans sa théorie des forces et des marées de 1839, Grassmann Grassmann et les vecteurs propose une approche géométrique qui étend à l'espace la notion de vecteur et lui associe des règles de calcul algébrique, notamment un « produit linéaire » utilisant la projection orthogonale et qui deviendra notre produit scalaire. À la fin du siècle, des auteurs proches des mathématiques comme de la physique (Maxwell, Gibbs, Heaviside ou Peano) dégagent les principes du calcul vectoriel à trois dimensions ou plus, lui donnant une dimension dynamique tout en établissant la structure d'espace vectoriel.
Le calcul infinitésimal, qui contient les fonctions usuelles, le calcul différentiel et intégral ont historiquement précédé la notion de limite qui en donnera des fondements rigoureux.
On trouve des anticipations du calcul intégral chez Archimède Quadratures d'Archimède (longueur du cercle, quadrature de la parabole Thabit ibn Qurra et l'analyse, cubature des solides), Liu-Hui (volume d'un cylindre), Ibn al-Haytham Kepler et le calcul intégral (volume d'un paraboloïde) puis, bien plus tard, chez Grégoire de Saint-Vincent Paradoxes de Zénon et séries géométriques (méthode d'exhaustion) ou encore chez Galilée ou Cavalieri Pascal et la cycloïde Kepler et le calcul intégral (méthode des indivisibles).
Les procédés par lesquels les mathématiciens ont construit et tabulé le logarithme Napier et les logarithmes et les fonctions trigonométriques Premières tables trigonométriques Des cordes à la sinusoïde illustrent les liens entre discret et continu et fournissent une source féconde d'activités. On peut mentionner les méthodes de Ptolémée et d'Al-Kashi Théorème d'al-Kashi, la méthode de Briggs ou l'utilisation de développements en série Newton et l'analyse numérique Newton et l'analyse infinitésimale Newton contre Leibniz. Ces travaux, dont certains ont été anticipés hors d'Europe, par exemple en Inde par l'école du Kerala Développements en série, indiquent une perception intuitive claire des questions de convergence.
Le calcul différentiel s'est développé de concert avec la physique mathématique au XVIIe siècle. Parmi les initiateurs, Fermat Optimisation selon Fermat, Huygens Détermination des longitudes, Pascal Pascal et la cycloïde et Barrow Newton et l'analyse infinitésimale reconnaissent que le problème des aires (le calcul intégral) est le problème inverse de celui des tangentes (la dérivation) ; ce thème peut être abordé à partir des travaux sur la quadrature de l'hyperbole Paradoxes de Zénon et séries géométriques.
Les travaux de Newton et Leibniz révèlent deux visions et deux pratiques différentes du calcul infinitésimal Newton contre Leibniz. La justification de telles méthodes nécessitait une mise au point de la notion de limite Oppositions au calcul différentiel Cordes vibrantes. Des fondations solides sont proposées dans le Cours d'Analyse de Cauchy Bolzano, Cauchy et la rigueur Série du binôme de Newton Cauchy et la variable complexe (1821, 1823), qui définit précisément la notion de limites et en fait le point de départ de l'analyse. Parallèlement, les résolutions d'équations différentielles, provenant de la mécanique ou des mathématiques elles-mêmes, se structurent notamment en lien avec les séries (Newton, Euler, D'Alembert, Lagrange, Cauchy, Clairaut, Riccati Newton et l'analyse infinitésimale Newton contre Leibniz Les Bernoulli et l'analyse Fenêtre de Viviani) et illustrent là encore les ponts entre le discret et le continu.
La parution de l'Ars Conjectandi de J. Bernoulli Statistique littéraire et loi des grands nombres (1713), reprenant notamment d'anciens travaux de Huygens Probabilités et problème des partis, marque une rupture dans l'histoire des probabilités. On y trouve la première étude de la distribution binomiale, introduite dans le cadre d'un tirage sans remise pour un modèle d'urne Statistique littéraire et loi des grands nombres.
Un résultat majeur de cet ouvrage est son « théorème d'or », la loi des grands nombres, qui relie fréquences et probabilité, valide le principe de l'échantillonnage et est le premier exemple de « théorème limite » en théorie des probabilités. Le mathématicien français Bienaymé (en 1853, publication en 1867) et le mathématicien russe Tchebychev (en 1867) démontrent l'inégalité qui porte leur nom, en parlant de fréquences d'échantillons plutôt que de variables aléatoires. Ils fournissent ainsi la possibilité d'une démonstration plus simple de la loi des grands nombres De Moivre et les probabilités.
Au début du XIXe siècle, la modélisation des erreurs de mesure va devenir centrale pour faire de la statistique une science à part entière. Lagrange et Laplace développent une approche probabiliste de la théorie des erreurs. Gauss (1809, 1821), après Legendre (1805), imagine une méthode des moindres carrés Loi de Gauss, statistique et astronomie Problème des trois corps qu'il applique avec succès à la prédiction de la position d'un astéroïde. Il y propose de comprendre l'écart-type comme une « erreur moyenne à craindre ».
L'introduction de méthodes statistiques en sociologie est l'œuvre du mathématicien et astronome belge Quetelet Statistiques démographiques Statistique littéraire et loi des grands nombres dans les années 1830. Il réfléchit à la distribution de données autour de la moyenne, ce qui sera approfondi notamment par l'Anglais Galton Statistique et eugénisme.
De nombreux textes témoignent d'une préoccupation algorithmique au long de l'Histoire Recettes, algorithmes et mathématiques. Lorsqu'un texte historique a une visée algorithmique Arithmétique en Égypte Calculs de racines Triangle de Pascal Cheminement du mot algorithme Comput pascal transformer les méthodes qu'il présente en un algorithme, voire en un programme, ou inversement, est l'occasion de travailler des changements de registre qui donnent du sens au formalisme mathématique.
L'algèbre s'est longtemps identifiée à l'étude des équations polynomiales. La recherche de formules pour les racines analogues à celles du second degré a constitué un problème central chez les mathématiciens italiens de la Renaissance, notamment Tartaglia, Cardan Équations de degré trois, Bombelli Algebre de Bombelli, ou encore chez Descartes Descartes, Fermat et les coordonnées ou Girard Stevin, Girard et l'algèbre avant Descartes, chez qui on voit apparaître des quantités complexes sous forme symbolique. Ces textes révèlent l'importance des notations en mathématiques Galois, Abel, et le cinquième degré ; ils soulignent la différence entre formules de résolution symbolique et méthodes d'approximation. Ils montrent aussi que la découverte de nouveaux objets mathématiques ne passe pas par les chemins qui semblent rétrospectivement les plus directs.
La réalisation géométrique des nombres complexes Représentation géométrique des complexes apparaît plus tard chez Gauss Gauss et l'arithmétique complexe, Argand ou Mourey, où l'on trouve un lien entre les nombres complexes et la tentative de formaliser ce qui deviendra les vecteurs. Une illustration de l'efficacité de ce lien entre calcul et géométrie est le calcul de cos(pi/5), qu'on peut mettre en perspective avec la construction du pentagone régulier dans les Éléments d'Euclide Le nombre d'or Premières tables trigonométriques Solution des trois problèmes grecs. Klein introduit, dans son programme d'Erlangen Klein et son programme d'Erlangen, un point de vue sur la géométrie qui transparaît dans l'étude des similitudes directes du plan complexe.
Les nombres complexes, introduits pour des raisons internes aux mathématiques, sont désormais des outils importants en physique (électricité notamment) et économie (cycle de croissance, de prix).
L'arithmétique des entiers est présente chez les mathématiciens grecs, par exemple dans les Éléments d'Euclide Recettes, algorithmes et mathématiques, chez Nicomaque de Gérase Pythagore : religion et arithmétique Boèce et ses mathématiques Arithmétique arabe, Théon de Smyrne Aristote et l'arithmétique ou encore Diophante Arithmétiques de Diophante, dont certains développements touchent à la combinatoire Équation de Pell-Fermat. Les aspects algorithmiques sont présents depuis l'origine : méthodes de fausse position Énigmes algébriques et fausse position Arithmétiques commerciales Systèmes d'équations en Chine, algorithme d'Euclide Recettes, algorithmes et mathématiques Algèbre indienne Astronomie indienne, algorithme d'Euclide étendu de Bachet (1612) Récréations mathématiques puis Bézout (1766), applications aux fractions continues Calculs de racines chez Euler (1737) Astronomie indienne, nombre de racines d'une équation chez Sturm Localisation des racines d'équations (1835).
L'histoire de la théorie des nombres, qui permet d'évoquer les travaux de Fermat Fermat et l'arithmétique, Lagrange Le repos philosophique de Lagrange, Gauss Gauss et l'arithmétique complexe, Dirichlet Séries trigonométriques et de bien d'autres Hadamard, Erdös et les nombres premiers, fourmille de théorèmes d'énoncés simples aux preuves difficiles Théorème de Fermat, de Kummer à Wiles, ainsi que de conjectures de formulation élémentaire mais non résolues.Des questions issues de l'arithmétique, apparemment gratuites, ont donné lieu à des applications spectaculaires en cryptographie Machines cryptographiques ou codage. On peut noter enfin l'intérêt historique de l'étude de nombres particuliers par exemple ceux de Fermat Fermat et l'arithmétique, Mersenne, Carmichael ou Sophie Germain Sophie Germain et ses mathématiques.
L'histoire de cette partie combine trois thèmes très contemporains : les graphes, outils fondamentaux des mathématiques discrètes, les matrices Sylvester, Cayley et les matrices et les chaînes de Markov Proportion des voyelles. Les liens mis en évidence soulignent l'unité et l'efficacité des mathématiques.
L'histoire des graphes remonte au moins à Euler, par exemple à travers le problème des ponts de Königsberg. Des applications plus récentes en intelligence artificielle, concernant notamment les réseaux, soulignent la pertinence et l'actualité de la modélisation à l'aide de graphes et matrices Valeurs propres.
Comme toute connaissance scientifique et technique, les concepts de l'informatique ont une histoire et ont été forgés par des personnes. Les algorithmes sont présents dès l'Antiquité Recettes, algorithmes et mathématiques Calculs de racines Cheminement du mot algorithme Comput pascal, les machines à calculer apparaissent progressivement au XVIIe siècle Cylindre à picots Machines à calculer Automates de Vaucanson Calcul analogique, les sciences de l'information sont fondées au XIXe siècle Babbage et l'invention de l'ordinateur La vision d'Ada Lovelace, mais c'est en 1936 qu'apparaît le concept de machine universelle Leibniz, précurseur de l'informatique, capable d'exécuter tous les algorithmes, et que les notions de machine, algorithme, langage et information sont pensées comme un tout cohérent Torres y Quevedo entre Babbage et Turing Intelligence artificielle. Les premiers ordinateurs ont été construits en 1948 Premiers ordinateurs Calcul au début des ordinateurs et leur puissance a ensuite évolué exponentiellement. Parallèlement, les ordinateurs se sont diversifiés dans leur taille, leur forme et leur emploi : téléphones, tablettes, montres connectées, ordinateurs personnels, serveurs, fermes de calcul, méga-ordinateurs. Le réseau internet, développé depuis 1969, relie aujourd'hui ordinateurs et objets connectés.